Le début de l’année 2025 est marqué, dans la continuité d’une partie de l’année 2024, par une pluviométrie importante dans l’Ouest de la France. Plusieurs crues se sont succédées dans le département, en particulier dans le bassin de l’Oudon, secteur durement impacté, et encore, dans celui de la Maine.

Ce début d’année 2025 est marqué, également, par les 30 ans d’une crue exceptionnelle que fut celle de 1995, crue du bassin de la Maine, constitué, pour rappel, de trois grands affluents : le Loir, la Mayenne et la Sarthe. La mémoire de cette crue de 1995 reste vive à Angers et dans les basses vallées angevines. La hauteur d’eau atteinte à Angers en janvier 2025, 4,49m au pont de la Basse Chaine, est sans aucune mesure avec la hauteur maximale de l’année 1995, à savoir 6,66m… Rappelons d’ailleurs que la crue de 1995 n’était qu’une crue de la Maine. Elle aurait pu être d’une toute autre ampleur si la Loire était également sortie de son lit.

Cette mémoire de 1995 nous rappelle ainsi qu’il faut vivre avec les crues, on n’empêche pas une rivière ou un fleuve de sortir de son lit. Nous sommes en Anjou dans un territoire de rivières, il faut vivre avec ce cycle de l’eau et non essayer de le domestiquer, d’autant plus dans un contexte de changement climatique, où crues, inondations et sécheresses font partie intégrante de ce processus. Pour le siècle à venir, les projections indiquent que le cycle de l’eau du bassin de la Maine va connaître des modifications quant à sa répartition avec un débit de la Maine qui sera plus important en hiver, et des sécheresses plus conséquentes en été. Des évènements tels que la crue de 1995 pourront, sans aucun doute, se renouveler.

Restons vigilants.